"À quoi les Européens, les Américains et les Chinois sont-ils prêts à renoncer pour lutter contre le changement climatique ?"
est publié le 13 février 2021
et mis à jour 2 jours plus tard.
C'est un court article
de Julien Leprovost
pour ou avec le soutien
de GoodPlanet Mag.
Il indique s'appuyer sur le sondage
"What are you ready to give up to fight climate change?"
de la BEI (Banque Européenne d'Investissement),
qui en a lui-même fait un article en français avec
"Déplacements en avion, consommation de viande et diffusion vidéo en continu : ce que les citoyens de l'UE, des États-Unis [d'Amérique du Nord] et de la Chine sont prêts à abandonner pour lutter contre les changements climatiques"
(publié le 12 janvier 2021).
Renoncer à la viande
serait le second geste le plus difficile
à volontairement pour les français·es,
parmi ceux proposés ou retenus et selon leurs dires,
avec un taux qui serait de 23%.
Cependant, quand il s'agit de classer
par facilité perçue et exprimée,
ne plus consommer de viande
serait aussi en seconde position,
avec cette fois 18%,
à égalité avec le visionnage de vidéos en ligne.
Pour ce qui est des chinois·es,
ou du moins du panel soumis au sondage,
ce serait trop dur pour 35% d'abandonner la viande.
Seulement 15% d'entre elleux
trouverait à priori aisé de passer
au végétarisme,
qui va plus loin (le rédacteur le sait-il ?) que
le pesco-végétarisme,
car lui n'exclut pas les cadavres aquatiques
et se borne donc au renoncement de la viande
pour une certaine définition de celui-ci
(que tout le monde ne partage pas).
Le taux pour la même chose serait
de 14% pour celleux désignés comme "Américains",
que la domination culturelle
des États-Unis d'Amérique du Nord
peut pousser (à tord ou à raison dans ce texte)
à en avoir une compréhension plus restrictive
que les habitant·e·s du continent américain.
L'article souligne que
la viande et la déforestation provoquée par l'élevage
sont responsables d'au moins
14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Malgré la mise en avant par l'article
de l'éventualité d'un renoncement consumériste,
qui se fout de l'exploitation capitalistique
permettant le niveau énorme de consommation
dans les centres capitalistes
et que subissent bien des humains de la Périphérie
et aussi des animaux non-humains
pour lesquels les considérations sont encore bien moindres
quand elles existent au-delà du discours,
est mis en avant une phrase d'Ambroise Fayolle
(vice-président de l'époque de la BEI)
mettant en avant et promouvant
du solutionnisme technologique
pour faire face au défi écologique,
au lieu d'une action réfléchie
d'une réduction de la consommation de certaines choses
et/ou la production de ceux-ci d'une manière
se voulant éthique ou opportunément déclaré comme tel,
ce que prône des welfarismes en tout genre,
ou l'abolition pure et simple
(sans attendre de potentiels substitus)
de certains pans de la production actuelle,
comme cela est prôné par des abolitionnistes
et dont une possible manifestation individuelle
au sein du zoonimalisme
ou de l'animalisme
est le zoovéganisme.
Pourtant la dernière partie du texte va
contre cette phrase du satut quo capitaliste,
en se positionnant pour des changements par renoncement
des modes de vie individuels
et des décisions collectives publiques,
comme c'est prôné par les zoovéganes abolitionistes
dans le champ du zoonimalisme.